Actualites

Actualités

Le PFCIGL pour la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires

Le PFCIGL pour la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires

Eliminer les barrières tarifaires et non tari-faires identifiées à la frontière entre le Bu-rundi et la RDC, tél a été le centre de l’Ate-lier de haut niveau sur la facilitation du com-merce et l’élimination desdites barrières en-travant les échanges sur les frontières burun-do-congolaises.
Organisé par le Ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme sous le haut patronage de la Primature burun-daise avec l’appui du Projet de Facilitation du Commerce et Intégration dans la région des Grands Lacs-PFCIGL finance par la Banque Mondiale, l’atelier visait spécifique-ment la promotion des échanges commer-ciaux et les voies et moyens de tirer profit de l’Accord commercial signé entre le Burun-di et la RDC.

« Le Burundi doit favoriser un commerce exté-rieur compétitif et catalyseur du développe-ment. Il doit nouer un partenariat stratégique à fort impact commercial visible », a souligné son Excellence le Premier Ministre, Gervais Ndirakobuca à l’ouverture de l’atelier.

Le commerce avec la RDC est très intéres-sant pour le Burundi dans la mesure où, d’après un expert, 56% des exportations du pays s’effectuent vers la RDC, ce pays de-venant un meilleur marché d’écoulement des produits burundais.

Quelques défis à contourner pour un com-merce transfrontalier adéquat.

La parole donnée aux commerçants trans-frontaliers a permis d’exhiber les problèmes vécus quotidiennement à la frontière. En ef-fet, il a été signalé une lenteur dans l’octroi de l’autorisation d’exportation, la multiplici-té des barrières non tarifaires au long de la route reliant le Burundi et la RDC. « Le temps perdu à la frontière c’est, pour nous de l’ar-gent perdu », a indiqué une commerçante lors de l’atelier.
La non publication de la liste des produits prohibés et non prohibés à l’importation tout comme à l’exportation, la corruption allant jusqu’à la confiscation de leurs produits, petits soient-ils constituent d’autres obstacles. « Même pour 2 kilos de haricot ou de viande, des agents sur les frontières demandent de l’ar-gent, faute de quoi ces produits sont saisis, puis brûlés », souligne un autre commerçant.
Même si de nombreuses barrières non tari-faires ont été réduites, les petits commerçants en signalent dans certaines localités. La non fa-cilitation des formalités douanières pour les produits venant du Congo constitue une perte pour le Burundi car, les congolais peuvent payer en devises pour les produits qu’ils achè-tent au pays.
Les petits commerçants indiquent qu’ils échan-gent souvent leur argent en RDC en payant même les services leur rendus en Fbu. Cela de-vient, en effet, une grande perte pour le Bu-rundi.
Des cas de harcèlement des femmes commer-çantes et une hygiène précaire sont également signalés aux Postes Frontières. Des mesures pour endiguer les défis tari-faires identifiés
Pour éliminer les barrières tarifaires et non ta-rifaires, l’opérationnalisation du Régime Com-mercial Simplifié (RECOS) s’avere crucial.
Pour faciliter l’exportation vers la RDC, l’Auto-rité chargée des migrations au Burundi s’est engagée à rendre fonctionnelle la carte dite « Ujirani mwema à partir du 12 août 2024 pour une validité pouvant aller jusqu’à trois mois.
Les commerçants devront, quant à eux, éviter de donner de fausses déclarations sur ces produits. La facilitation des échanges exigera notam-ment la modernisation des douanes, l’adoption du système de guichets uniques et le renforce-ment de la sécurisation des frontières.  S’agissant du problème de change, la libérali-sation du cours de change et la facilitation du commerce aux commerçants congolais ramène-raient au Burundi beaucoup de devises et la monnaie burundaise échangée et utilisée en RDC.
Le payement des taxes n’est permis qu’au lieu de chargement et de déchargement des mar-chandises.
La redynamisation du Comité national chargé de la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires, l’application des sanctions aux agents de police et l’informatisation des ser-vices frontaliers sont autant d’autres mesures consenties lors de l’atelier.
Quant au problème de harcèlement des femmes commerçantes, la sensibilisation sur la problématique « genre » s’avère indispen-sable.
Ce n’est, en fin de compte, que la profession-nalisation des agents frontaliers qui rendra plus applicables toutes les solutions envisagées.

 

You May also Like

Image